lundi 22 octobre 2018

Livres pour enfant 0-3 ans

Une amie enceinte de son 1er enfant m'a récemment demandé des conseils de bouquins pour enfant. Voilà un post à la fois pour lui répondre et pour ne pas oublier ce qui avait plu à mon fils (ça passe tellement vite!) Première année Deuxième année Troisième année

jeudi 27 septembre 2018

Brefs entretiens avec des hommes hideux - David Foster Wallace

Brefs entretiens avec des hommes hideux, première de couverture Vous avez peut être vu le film (Brief interviews with hideous men), moi pas encore. C'est John Krasinski qui m'a branché sur ce bouquin (waaa la groupie ^^), il disait dans un chat transcript que ce livre l'avait bouleversé au lycée et qu'il s'était dit qu'il l'adapterait un jour au cinéma. Ce qu'il a fait. Avec plus ou moins de succès, si j'en crois imdb, mais bon ça c'est une autre histoire.
Le livre en lui même est un recueil de nouvelles n'ayant pas grand chose en commun à part la vilenie humaine. Beaucoup ressemblent à des conversations que d'aucuns pourraient avoir avec leur psy / leur·e meilleur·e pote (bourré·e) dans un bar. Certaines sont carrément illisibles (note de bas de page prenant 90% de la page, travail sur la répétition jusqu'à un degré frolant la folie). Il n'y a pas photo : Wallace était un original. C'est très voyeuriste, très cru, très sincère... et surtout effrayant et dérangeant. Pendant et après le bouquin, je m'analysais un peu ainsi que mes contacts avec le monde extérieur pour checker si je ne rentrais pas dans un des schémas décrits dans le bouquin. J'y ai beaucoup réfléchi. Cela a aussi été une révélation -ou plutôt une "épiphanie" (comme me l'a fait découvrir Wallace dans yen4u)- sur les rapports humains, la psychologie profonde et noire, celle que personne n'est sensée accéder en dehors de soi-même. Il y a eu un avant et un après Wallace dans mon rapport aux autres, ou peut etre que je m'enflamme car je l'ai fini il y a peu de temps et qu'il est marquant, et que ca va se tasser au fur et à mesure. Qui sait? La citation :
"Epiphanie" désigne, dans le vocabulaire, vulgarisé, de la psychologie développementale, une prise de conscience soudaine, après laquelle la vie n'est plus la même et qui souvent joue le rôle de catalyseur dans la maturation émotionnelle de l'individu. Celui-ci, en un éclair aveuglant, "grandit", "passe à l'âge adulte". "Remise les choses de l'enfance". Laisse s'envoler les illusions rendues moites et rances par les années passées à s'y agripper. Se transforme, pour le meilleur ou pour le pire, en citoyen du Réel. En fait, l'épiphanie, la vraie, est un phénomène extrêmement rare. Pour l'adulte d'aujourd'hui, la maturation et l'acceptation de la réalité sont des processus graduels, quasi imperceptibles, dont l'accrétion n'est pas sans rappeler celle du calcul rénal. L'usage moderne fait souvent du terme d'épiphanie un emploi métaphorique.

vendredi 10 août 2018

3096 jours - Natascha Kampusch


3096 jours, première de couverture
Petite lecture de vacances, j'avais commencé ce bouquin il y a un an et stoppé au milieu car trop badtripant. C'est la biographie d'une femme kidnappée dans son enfance. On suit son quotidien au jour le jour. Ses peurs, sa douleur tant physique qu'émotionnelle, ses doutes, ses questions, sa colère, sa compassion pour son ravisseur... Le style est facilement lisible, efficace. A partir des 3/4 du bouquin il y a quand même pas mal de redites, non pas que le quotidien se répète, plutot que son interprétation des choses et les lecons qu'elle en tire tournent en boucle (je pense notamment au fait qu'elle dénigre le syndrome de stockholm de facon répétitive et agaçante). Petit côté voyeurisme, un peu trop dérangeant. Je ne sais trop quoi penser de ce livre, pas écrit par une pro, mais touchant, contente d'avoir réussi à le finir sans qu'il ne me laisse trop de traces. Si le fait que des gens lisent son histoire la soulage et l'aide à se reconstruire alors j'aurais fait ma BA.

samedi 30 juin 2018

Troisième humanité - Bernard Werber


Troisième humanité, première de couverture
Encore un Werber... le dernier? J'avoue j'en suis lasse. Toujours les mêmes thèmes qui reviennent et comme j'avais déjà lu les Micro humains du même auteur (qui est le tome 2 de cette saga, troisième humanité étant le premier tome), je n'ai pas eu droit à la decouverte de l'univers ni des personnages en bonus. J'ai vraiment eu la sensation d'avoir déjà lu ce bouquin ce qui est peut être vrai (je ne le saurai jamais car il n'est pas dans la liste sur ce site). Donc un peu blasée, je consomme du Werber comme de la junk food là c'est pas bon. Et je crois que je ne vais même pas me fatiguer à écrire un résumé perso, celui-ci me semble parfait.

dimanche 27 mai 2018

Carbone modifié - Richard Morgan

Richard Morgan Carbone modifié, première de couverture On m'a parlé en bien de la série, je suis tombée par hasard sur le bouquin à la médiathèque. Un hasard heureux.
Takeshi Kovacs est un diplo : un gars qui a bossé dans les corps diplomatiques, sorte de garde rapprochée d'élite / "mercenaire officiel". Il vit dans un monde où l'homme a colonisé plusieurs planètes. Où l'on peut, moyennant finance, se faire ré-envelopper : on prend la pile corticale qui contient la personnalité et les souvenirs de l'humain et on peut réinjecter ça dans un nouveau corps (clone ou différent avec options d'améliorations physiques et chimiques appelées neurachem).
L'histoire débute quand Takeshi se fait ré-envelopper. Il va devoir enquêter sur le meurtre de Laurens Bancroft sur une planète dont il ignore encore la culture. Ce dernier est un math (pour mathusalem), comprendre un type qui a plein de tunes et qui vit depuis une période indécente.
En plus de dépeindre un monde cyberpunk prolifique en idées, l'auteur arrive à nous surprendre lors de l'enquête riche en rebondissements. Des critiques sont aussi faites sur la société actuelle (prostitution, mafia, pouvoir de l'argent, politique...) et des questions philosophiques y sont levées (appréhension de soi, décorrélation âge/physique...).
J'ai adoré le concept génial d'empatine ainsi que l'IA du Hendrix.
Deux citations pour finir :
"- si tu sais tout, pourquoi en parler? - parfois, extérioriser aide. Même quand on se confie à quelqu'un d'autre, c'est à soi qu'on s'adresse. L'autre n'est qu'une caisse de résonance."
"De la même façon qu’un sextant primitif fonctionne suivant l’illusion que le Soleil et les étoiles tournent autour de notre planète, nos sens nous donnent l’illusion de la stabilité dans l’univers et nous l’acceptons, parce que sans cette illusion, rien ne peut être accompli.
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Malgré tous nos efforts, en tant que civilisation, ou individus, l’univers n’est pas stable, comme n’importe quelle forme vivante en son sein. Les étoiles se consument, l’univers lui-même se déploie… nous sommes composés de matière en mouvement constant. Nous sommes des colonies de cellules en alliance temporaire, se reproduisant et se dégradant, nous sommes un nuage incandescent d’impulsions électriques et de codes mémoire précairement gravés sur du carbone. C’est la réalité. C’est ça, la connaissance de soi, et cette perception peut bien sûr donner le vertige."

samedi 24 mars 2018

Le pouvoir - Naomi Alderman

Naomi Alderman Le pouvoir, première de couverture Ce livre commence par l'apparition de phénomènes étranges, à la même période, aux 4 coins du monde. Ces phénomènes concernent uniquement les femmes.
Au fil de l'histoire, les femmes découvrent qu'elles détiennent un pouvoir. Celui de produire puis d'envoyer des décharges électriques plus ou moins grandes.
On assiste alors à une évolution du rapport de force femme/homme avec tout ce qui peut en découler (abus, délits, religion, politique...). Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités (principe de spiderman), est ce que les femmes seront à la hauteur de celles-ci? Quelle nouvelle place l'homme pourra-t-il prendre dans la société? Un roman qui interroge... les conséquences du pouvoir décrites par Naomi me semblent grosso modo assez réalistes (si l'on évacue la partie religieuse qui m'a semblée too much).