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On m'a parlé en bien de la série, je suis tombée par hasard sur le bouquin à la médiathèque. Un hasard heureux.
Takeshi Kovacs est un diplo : un gars qui a bossé dans les corps diplomatiques, sorte de garde rapprochée d'élite / "mercenaire officiel".
Il vit dans un monde où l'homme a colonisé plusieurs planètes. Où l'on peut, moyennant finance, se faire ré-envelopper : on prend la pile corticale qui contient la personnalité et les souvenirs de l'humain et on peut réinjecter ça dans un nouveau corps (clone ou différent avec options d'améliorations physiques et chimiques appelées neurachem).
L'histoire débute quand Takeshi se fait ré-envelopper. Il va devoir enquêter sur le meurtre de Laurens Bancroft sur une planète dont il ignore encore la culture. Ce dernier est un math (pour mathusalem), comprendre un type qui a plein de tunes et qui vit depuis une période indécente.
En plus de dépeindre un monde cyberpunk prolifique en idées, l'auteur arrive à nous surprendre lors de l'enquête riche en rebondissements. Des critiques sont aussi faites sur la société actuelle (prostitution, mafia, pouvoir de l'argent, politique...) et des questions philosophiques y sont levées (appréhension de soi, décorrélation âge/physique...).
J'ai adoré le concept génial d'empatine ainsi que l'IA du Hendrix.
Deux citations pour finir :
"- si tu sais tout, pourquoi en parler?
- parfois, extérioriser aide. Même quand on se confie à quelqu'un d'autre, c'est à soi qu'on s'adresse. L'autre n'est qu'une caisse de résonance."
"De la même façon qu’un sextant primitif fonctionne suivant l’illusion que le Soleil et les étoiles tournent autour de notre planète, nos sens nous donnent l’illusion de la stabilité dans l’univers et nous l’acceptons, parce que sans cette illusion, rien ne peut être accompli.
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Malgré tous nos efforts, en tant que civilisation, ou individus, l’univers n’est pas stable, comme n’importe quelle forme vivante en son sein. Les étoiles se consument, l’univers lui-même se déploie… nous sommes composés de matière en mouvement constant. Nous sommes des colonies de cellules en alliance temporaire, se reproduisant et se dégradant, nous sommes un nuage incandescent d’impulsions électriques et de codes mémoire précairement gravés sur du carbone. C’est la réalité. C’est ça, la connaissance de soi, et cette perception peut bien sûr donner le vertige."
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