jeudi 13 août 2020

Anges Déchus - Richard Morgan

Anges déchus, première de couverture Voilà la suite d'un roman qui m'avait fait beaucoup d'effet : Carbon modifié (ou altered carbon). On y retrouve Takeshi Kovaks, quelques notions du premier tome : vémer (VM = Vrai Mort), ré-envelopper... mais la magie n'opère plus. Certes, il y avait d'autres idées intéressantes par-ci, par-là. Mais l'aspect militaire de l'histoire m'a un peu rebutée et c'est sans compter les anecdotes empreintes de politique et de finances. Pas trop ma tasse de tisane. Donc oui, Takeshi est là. Oui, la plume de Richard Morgan est toujours aussi originalement vulgairement cash et c'est un plaisir, mais le cadre de l'évolution du personnage : le contexte, les personnages secondaires ne m'ont pas fait vibrer. Il se retrouve à enroler une équipe faussement militaire pour ouvrir une porte martienne (pourtant j'ai adoré stargate!!!) avec des embuches allant des petites magouilles financières à la mafia, au trafic d'influence, politique... bref des trucs que je vomis et qui auraient pu être largement remplacés par des embuches scientifiques plus originales. Mais bon, je vais pas refaire le livre. La relation avec Wardani et l'évolution de ce personnage secondaire n'est pas assez mise en avant à mon goût. Assez light niveau science fiction finalement d'après mon ressenti, ou peut-être correct-mais-trop-fade-après-le-tome1.
Citations
"- Tu pilotais quoi?
- Pff une chiotte suborbitale."

"Bien sûr que non. J'essaie juste de vous démontrer qu'il y a plus à découvrir ici que dans nos pauvres petites certitudes distillées par la science humaine."

"Écoute, avec des jambes comme les miennes, n'importe qui avec un codage génétique hétéro me courrait après."
"- Je pense que vous avez plus étiré votre permission que le cul d'une pute de bataillon, lieutenant."

"Wardani portait l'équivalent émotionnel d'un scaphandre de zéro atmosphère. C'était la seule réponse humaine quand les paramètres moraux de l'Environnement extérieur sont devenus si dangereusement variables que l'esprit ne peut plus y survivre sans protection. Ces derniers temps on appelait ça 'traumatisme de guerre'."

"J'ai secoué la tête, vidé mon verre. Il y avait quelque chose de triste à voir quelqu'un d'aussi jeune que Cruickshank prendre tous les mauvais tournants qu'on pouvait prendre à quelques décennies subjectives d'écart."

"Ils sont de bonne compagnie, mais aucun n'a la même joie de vivre brutale que la gamine des limons maniait comme une masse d'armes. Et bien sûr, aucune envie de coucher avec moi comme elle."

"C'est aussi une sorte de graffiti. Ca dit... Elle a secoué la tête.). Impossible de savoir ce que ça dit. Mais ça, euh, ça promet. L'illumination, une impression d'étenrité, rêver l'utilisation de ses ailes avant de pouvoir vraiment voler. Et aller chier avant de voler dans une zone peuplée."

"- Tu n'es pas Wycinsky, quand même?
Elle a ri brièvement.
- Non, non. J'ai travaillé avec lui sur Bradbury, et sur Nkrumah, mais j'ai la moitié de son âge. Pourquoi irais-tu imaginer cela?
- Je ne sais pas. Ca vient de me traverser l'esprit. Tu sais, cette virtualité cybersexe. Il y avait beaucoup de tendances masculines dans ce que tu faisais. Je me demandais, c'est tout... Qui sait mieux qu'un homme ce qui fera réagir un homme?"

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