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ET BIM! Je me suis prise une grosse claque. Ce bouquin est touchant, grave. Une fois ouvert, je n'ai pas réussi à le refermer (ouf, il se lit vite!). Ça raconte Sarah, sa vie, son amour. Ca raconte l'amour passion qui te tombe dessus sans crier gare. Qui te dévore, qui te détruit, qui te rend fou·folle. C'est intense, violent, pour finir par du dense, du lourd, du malesant. Tu fermes le livre et tu te dis que ça peut arriver à n'importe qui. Même toi. Que tu pourrais finir comme ça. Que tu pourrais vivre ces choses, sans réaliser quel est le point où tout bascule. Autant dans la narration que si c'était une histoire vécue, je crois que personne ne saurait dire quand ça a basculé. Et c'en est douloureusement effrayant. Cela te met face à tes failles, dans ta vie, la vraie. Cela apporte de la tangibilité au danger. Je me suis reconnue dans les trois quarts du livre, alors je me sens bien en danger maintenant. Quelques jours à lire Flow et ça ira mieux ^^.
Citations
"Mais aimer c'est trahir. Aimer c'est trahir, et moi je ne peux pas faire ça. Je suis d'une loyauté à toute épreuve. Je ne sais pas comment te trahir, mon amour. Je ne pourrais pas aimer à nouveau, le sais tu? Je voudrais me souvenir toujours de cette seconde juste avant que je sache que tu existes."
"Elle ne me téléphone pas. Elle ne me court pas après dans la rue, dans les couloirs du métro. Elle ne m'écrit pas dans les jours qui suivent, elle demande qu'on aille au théâtre, voir la mer, visiter un jardin, boire un thé, manger japonais. Elle ne me demande pas de mes nouvelles, elle ne demande pas de nouvelles de l'enfant. Elle ne sait pas que mon corps entier me brûle, que ma tête est un brasier continu, que je n'ai jamais ressenti une douleur physique aussi sourde et aussi forte. Elle sort de ma tête comme elle y est rentrée, pleine d'allant. Victorieuse."
"Elle trouve toujours des solutions. Elle navigue sur la houle de la vie avec un entrain qui force l'admiration. La vie et le monde doivent tourner comme ça l'arrange, selon son désir tout puissant. Elle est vivante."
"Elle prend peur quand je rentre ivre, un soir [...]. Elle ne comprend pas que je suis à bout de forces de cette vie qu'elle me propose, de cette vie qui va trop vite et dans laquelle elle ne veut pas s'engouffrer tout à fait, de son instabilité, de son incertitude, de ses abandons et de ses caprices, de ses toquades de princesse."
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