samedi 31 août 2019

Bye Bye Blondie - Virginie Despente

Bye Bye Blondie, première de couverture Après la lecture de la trilogie Vernon Subutex, je n'ai pas hésité une seule seconde quand j'ai vu un livre de Virginie Despente dans les rayons de ma médiathèque. J'ai adoré retrouver son style bourrin, vulgaire... mais si pertinent! Ses anti-héros attachants. Ici, Gloria a été internée dans un HP étant ado. Elle y a rencontré Eric. Ils sont tombés amoureux. Mais cette relation s'est arrêtée à leur sortie de l'HP. De nombreuses années plus tard, Gloria est pilier de comptoir dans son bar de quartier. Eric, présentateur d'émissions à succès à la télé. Tout les sépare mais vont ils se retrouver? Seront ils fait l'un pour l'autre? (haha je me fais plaisir sur le teasing téléphoné!). J'ai dévoré et adoré ce livre. J'adore Virginie Despente. J'ai trouvé que justement elle n'était pas tombé dans le piège de la relation téléphonée, qu'elle sait intercaler dans ses scènes des critiques saillantes sur la société. Elle me fait réfléchir. Et certaines de ses phrases me subjuguent par leur justesse.
Citations
"Cependant, régulièrement, il faut s'aventurer dehors. Alors la peur revient, roues métalliques tranchantes qui jonchent tous les parcours et travaillent dans la chair, pour attaquer les os. Dans les couloirs du métro, c'est joyeux comme un vestibule d'abattoir. Découragement, inquiétude et misère, ça se lit sur les visages, une masse immonde et noire qui recouvrirait tout. Qui éteint les regards, remplit les bouches que ça tire vers le bas. Cendres et rancœurs, braises travaillées par les charognards, bouches de mort excitées par les odeurs de la peur."
"Alors comme ça, accepter d’être une femme, c’était prendre des coups sans vouloir les rendre. OK, connard, bien entendu."

Elle s'est sentie méchamment bête, une connasse de l'enfer. D'avoir attendu avec toute cette confiance. De s'être sentie aussi bien avec lui. D'y avoir cru, ne serait-ce qu'une seule seconde, imaginé que ça pouvait lui arriver, un joli truc, lumineux et pas compliqué. "Pauvre connasse", se répétait-elle, "ça t'apprendra à vivre, pauvre pute imbécile"
"Elle l'attend devant chez Ladurée, pendant qu'il se fade des heures de queue. Elle allume une clope et fait des réflexions à voix haute: - Ca, bande de connards, quand il faut attendre cinq minutes à la poste, là on vous entend, tous... mais à cinquante euros la boîte de gâteaux, là trente minutes de queue sans l'ouvrir... Vous êtes d'une bêtise intolérable... vous êtes des pauvres, dans l'âme, vous êtes des connards de pauvres, entendu?"

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