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Aomamé est une jeune femme célibataire qui exerce un travail très particulier, à mi chemin entre tueur à gage et justicière de l'ombre. Tengo est un jeune homme patchwork improbable entre un sportif accompli (et la carrure qui va avec), professeur de mathématiques en école préparatoire et écrivain à ses heures perdues. Au milieu de tout ça : Fukaéri, alias Eri. Une adolescente de 17 ans, un peu à l'ouest, au ton monocorde et il est clair : unique en son genre. C'est d'ailleurs l'originalité de son manuscrit, la Chrysalide de l'air, qui suscite l’intérêt de Tengo au début du bouquin. Le livre est long à démarrer. On comprend à la 200ème page pourquoi il s'appelle ainsi, puis à la 300ème page un lien entre deux personnages est mis en évidence. Je trouve que l'information est distillée vraiment trop au compte goutte et je me suis un peu ennuyée. Par ailleurs, il y a des redites un peu pénibles sur les précurseurs en fin de bouquin. Et pour finir, le style ne m'a pas transcendée (quand je compare aux derniers bouquins que j'ai lu... bon je partais ptete de loin). Hormis cela, dans l'ensemble c'est un beau début d'histoire, ça reste encore très mystérieux. J'ai bien aimé les références à George Orwell, mais je trouve un peu téléphoné le parallèle little people/big brother. Même si le rythme est trop lent à mon goût, il y a un certain équilibre entre les passages d'action, sentimentaux, philosophiques et politiques. J'ai hâte de connaître la suite :)
Citations
L’Histoire nous enseigne que, au fond, nous sommes les mêmes, autrefois comme aujourd’hui. Même si nos vêtements ou nos modes de vie ont beaucoup changé, nos pensées et nos actes ne sont pas très différents. L’être humain, finalement, n’est qu’un simple véhicule, ou un vecteur, pour les gènes. Nous sommes leurs montures tout au long de leur voyage, de génération en génération, exactement comme des chevaux que l’on remplace lorsqu’ils vont mourir. Et les gènes n’ont aucune notion de ce qui est bien ou de ce qui est mal. Ni la moindre idée de ce que nous éprouvons. Ils ignorent si nous sommes heureux ou malheureux. Nous ne sommes pour eux qu’un moyen. Leur priorité, c’est d’obtenir pour eux-mêmes le meilleur rendement.
Peu importe la date à laquelle je vis aujourd’hui, peu importe le lieu où je me trouve ici. Ça n’a aucun rapport avec le fait que j’ai envie de le voir. Envie de le voir à en mourir. Il me semble que c’est la seule certitude que j’aie. La seule chose que je pourrais affirmer sans l’ombre d’un doute.
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