jeudi 23 mars 2017
mercredi 15 mars 2017
Le rapport de Brodeck - Philippe Claudel
J’avais déjà lu les 2 BDs de Manu Larcenet inspirées de ce bouquin (ouais j’avais commencé par le dessert ^^), et qui m’avaient BIEN CALMEE… ou plutôt éradiqué un instant toute ma joie de vivre et ma foi en l’humanité. J’ai aussi cru comprendre que le bouquin originel était PIRE. Je m’étais donc giga préparée psychologiquement avant de m’y attaquer. Et bien finalement ça s’est plutôt bien passé. M’enfin j’avais l’impression de l’avoir déjà lu. C’est là que je remarque que Manu Larcenet a fait un travail remarquable ! Brodeck vit dans un village de montagnes juste après la guerre de 39-45. Les villageois sont plutôt fermés et il est le dernier arrivé dans le village ce qui en fait une proie facile. Suite à un événement arrivé dans le village, on lui demande d'en rédiger un rapport. A partir de là tout s'entremêle, l'histoire du village, l'histoire de Brodeck avant le village, pendant la guerre etc... Je ne pense pas qu'un vice humain soit épargné dans ce bouquin très noir. C'est la quintescence de la noirceur qui en fait un bouquin d'exception ainsi que l'alternance au moment où on s'y attendait le moins avec un petit passage de poésie légère... ouf! on respire! D'une certaine manière ça m'a rappelé le bouquin le plus noir que j'avais lu jusqu'à maintenant : Moi Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée. Le style m'a plu, j'ai trouvé ça bien écrit. Citations : "Moi, depuis tout petit, j'aime les questions, et les chemins qui mènent à leurs réponses. Parfois d'ailleurs, je finis par ne connaître que le chemin, mais ce n'est pas grave: j'ai déjà avancé.", "Une vieille chanson de la montagne dit que lorsque l'amour frappe à la porte, il ne reste que la porte, et que tout le reste disparaît.", "J'ai entendu pour la première fois une petite voix que je ne connaissais pas, une petite voix d'enfant qui venait de notre chambre, et qui frottait des syllabes les unes contre les autres, comme on frotte des silex pour en faire jaillir le feu, et cela donnait une mélodie de cascade joyeuse, libre, échevelée, un babil folâtre..." |
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