jeudi 23 mars 2017

Player one - Ernest Cline

Philippe Claudel Le rapport de Brodeck, première de couverture Encore une dystopie, en ce moment c'est la saison! Pour moi qui apprécie la réalité virtuelle, la lecture de ce livre agrémenté de milliards de références geek (jeu vidéo, films, série, musique...) fut un pur bonheur ! Wade est un jeune qui vit dans un quartier défavorisé dans un futur proche. Il a accès comme tout un chacun à un monde virtuel (l'OASIS) via un casque de réalité virtuelle. L'auteur en profite pour montrer les influences positives et négatives de ce dispositif sur la société, notamment : tout est virtuel, on ne sait pas qui sont les gens que l'on rencontre, tout le monde reste chez soi, fuit la réalité pour aller dans l'OASIS au lieu de s'occuper d'arranger les choses dans la réalité... en gros ça durcit le trait de notre internet actuel.
Le créateur de ce monde vient de mourrir et il organise une sorte de chasse au trésor/à l'easter egg. Avec à la clé, une fortune indécente à gagner et le contrôle de l'OASIS. La "méchante multinationale" IOI est aussi sur le coup de l'easter egg... s'engage alors une lutte féroce entre IOI et les "chassoeufs". Le début est un peu long le temps que l'auteur pose le décor et les règles de l'OASIS, puis on suit Wade dans sa chasse à l'oeuf et c'est comme si on y était, c'est très prenant, dur de lacher le bouquin sur les 150 dernières pages, vous êtes prévenu(e)s! J'ai surkiffé de la mort le passage où Wade drague une petite geekette. Ils se cherchent comme un chat et une souris, c'était férocement juste, ça sonnait r0m4nt1qu3... oula je m'enflamme!
Citation (je n'ai pas trouvé mieux et je n'ai plus le bouquin...snif)
“It was Art3mis. She wore a suit of scaled gunmetal-blue armor that looked more sci-fi than fantasy. Twin blaster pistols were slung low on her hips in quickdraw holsters, and there was a long, curved elvish sword in a scabbard across her back. She wore fingerless Road Warrior–style racing gloves and a pair of classic Ray-Ban shades. Overall, she seemed to be going for a sort of mid-’80s postapocalyptic cyberpunk girl-next-door look. And it was working for me, in a big way. In a word: hot.”

mercredi 15 mars 2017

Le rapport de Brodeck - Philippe Claudel

Philippe Claudel Le rapport de Brodeck, première de couverture J’avais déjà lu les 2 BDs de Manu Larcenet inspirées de ce bouquin (ouais j’avais commencé par le dessert ^^), et qui m’avaient BIEN CALMEE… ou plutôt éradiqué un instant toute ma joie de vivre et ma foi en l’humanité. J’ai aussi cru comprendre que le bouquin originel était PIRE. Je m’étais donc giga préparée psychologiquement avant de m’y attaquer. Et bien finalement ça s’est plutôt bien passé. M’enfin j’avais l’impression de l’avoir déjà lu. C’est là que je remarque que Manu Larcenet a fait un travail remarquable !
Brodeck vit dans un village de montagnes juste après la guerre de 39-45. Les villageois sont plutôt fermés et il est le dernier arrivé dans le village ce qui en fait une proie facile. Suite à un événement arrivé dans le village, on lui demande d'en rédiger un rapport. A partir de là tout s'entremêle, l'histoire du village, l'histoire de Brodeck avant le village, pendant la guerre etc... Je ne pense pas qu'un vice humain soit épargné dans ce bouquin très noir. C'est la quintescence de la noirceur qui en fait un bouquin d'exception ainsi que l'alternance au moment où on s'y attendait le moins avec un petit passage de poésie légère... ouf! on respire! D'une certaine manière ça m'a rappelé le bouquin le plus noir que j'avais lu jusqu'à maintenant : Moi Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée. Le style m'a plu, j'ai trouvé ça bien écrit.
Citations : "Moi, depuis tout petit, j'aime les questions, et les chemins qui mènent à leurs réponses. Parfois d'ailleurs, je finis par ne connaître que le chemin, mais ce n'est pas grave: j'ai déjà avancé.", "Une vieille chanson de la montagne dit que lorsque l'amour frappe à la porte, il ne reste que la porte, et que tout le reste disparaît.", "J'ai entendu pour la première fois une petite voix que je ne connaissais pas, une petite voix d'enfant qui venait de notre chambre, et qui frottait des syllabes les unes contre les autres, comme on frotte des silex pour en faire jaillir le feu, et cela donnait une mélodie de cascade joyeuse, libre, échevelée, un babil folâtre..."