dimanche 11 juin 2023

La transparence selon Irina - Benjamin Fogel

Ce livre m'a été offert par ma meilleure amie il y a 4 ans, et j'avais peur de le lire car elle me l'avait décrit comme un thriller. Seule à la maison pendant longtemps et assez craintive de nuit, je ne voulais pas ajouter une lecture angoissante à la situation ^^
Dommage, car en fait c'était très très soft, que ça se lit bien et que l'intrigue est originale. L'histoire se passe à la fin des années 2050, alors que la majorité de la population est branchée quasi H24 sur le Réseau. Les humains vivent dans l'ère du confort et du tout réajustable à leur besoin. Le réseau analyse leur moindres faits et gestes et est capable de leur indiquer en temps réel le divertissement le plus adapté, la nourriture, l'ambiance et même le conjoint le plus adapté!!! (Exit Meetic XD). Le livre pose des questions : tracage des personnes "pour leur bien", anonymat, calcul d'un indice personnel de "popularité (le métadicateur), centralisation des pouvoirs, révolution, capacité des IA... qui me semblent très actuelles. Et cette description de futur "qui fait froid dans le dos" pour ne pas être très éloignée de ce que nous vivrions. Alors à nos gardes! On suit la vie de Camille, nonyme (souhaite l'anonymat) elle se lit fortement à Irina sur le Réseau. J'ai bien aimé la partie psychologique du bouquin. Je t'aime, moi non plus, Camille va passer au travers de moments toxiques avec Irina et nous allons assister à ses réactions. Spoiler: elle rencontrera le frère d'Irina et à ce moment on se doutera de comment tout cela va finir, même si dans la forme je ne m'attendais pas à cela. Citations
Maxime trouve que j'ai de la chance. Mon attirance pour tous les sexes accroitrait significativement les possibilités. C'est vrai que je ratisse large, mais trouver l'amour est tellement difficile qu'il me parait déraisonnable d'y ajouter la contrainte du genre...La vie est facile pour les apôtres du Réseau, l'amour se résumant pour eux à un questionnaire à choix multiples purgé de tout pièges. Ils tombent amoureux d'autrui comme ils s'enthousiasment pour un divertissement, par la force de la recommandation. Le système leur propose les cing meilleurs profils pour faire leur vie, et ils foncent.
Le soir de l'enterrement de C. il a eu une crise. L'envie d'oublier, de tremper son cerveau dans l'alcool, jusqu'à provoquer un court-jus.Il a appelé sa marraine, Lucia, une repentie de l'eau-de-vie, qui vingt ans plus tôt, ajoutait un trait de vodka dans toutes ses boissons, comme ces gens qui salent abondamment la nourriture sans même l'avoir goûtée. Elle l'a placé en alerte rouge. La perte d'un ami ça transforme tous les pores de la peau en receptacle à vinasse. Il faut rester sur le qui-vive.
Le réseau a témpéré ce culte de l'apparence. Au début le changement lui a plu. Moins occupés à sublimer, immortaliser et diffuser leur enveloppes charnelles, les utilisateurs se sont mis à partager leurs goûts artistiques, leurs émotions, leurs préoccupations
Il débute par une phrase de Michel Houellebecq issue de Plateformes: "C'est dans le rapport à autrui qu'on prend conscience de soi; c'est bien ce qui rend le rapport à autrui insupportable."
Tel un caniche qu'on siffle, je reviens gentiment à la niche. Irina me fait me sentir unique, tandis que Lukas me fait me sentir bien. Ces deux relations sont indissociables.
Il vaut mieux être nostalgique de ses émois adolescents que de passer ses soirées à chialer sur les photos de son ex.

dimanche 19 mars 2023

L'assassin royal - Robin Hobb

Après la lecture de la saga des aventuriers de la mer, j'avais très envie de me remettre à lire du Robin Hobb. Mon choix s'est porté sur la saga de l'assassin royal et j'avoue que le premier tome était à la hauteur de mes espérances. On suit la vie de Fitz, un batard arrivé à la cour à ses 7 ans. Il est sous la tutelle de Burrich, un palefrenier au grand coeur. Nous allons voir Fitz vivre des expériences de vie, murir, il y aura aussi un peu de compétence paranormales et des notions de mentalisme. J'ai beaucoup aimé cet aspect psychologique, notamment le personnage d'Umbre. A l'inverse, le maître d'Art Galen m'a fait bouillir de fureur. J'ai adoré l'accueil à Jhaampe, une vraie lecon de vie. Je n'ai pas trop aimé la partie forgisation, je n'ai pas vu, pour l'instant ce que cela apportait à l'intrigue (à par d'avoir besoin d'enfants formés à l'Art mais il y avait 1000 autres facons d'en avoir besoin) et les luttes de pouvoirs entre duchés. Ainsi que les appropriation de noms communs en nom propres pour la noblesse.

Citations
Subtil agit en subtil, comme disent les gens du commun. Il a interdit tout règlement de l'affaire, dans un sens comme dans l'autre. "Royal, m'a-t-il dit de ce ton que nous connaissons bien, ne fais jamais ce que tu ne peux défaire avant d'avoir réfléchi à ce que tu ne pourras plus faire une fois que tu l'auras fait."
Et qu'il vienne donc ce peuple auquel j'appartiens, et quand il arrivera dans la cité, que tous puissent toujours dire "Ceci est notre cité et notre foyer pour tout le temps que nous voudrons rester." Qu'il y ait toujours de l'espace, que (mots illisibles) des troupeaux. Alors il n'y aura pas d'étrangers à Jhaampe, mais seulements des voisins et des amis qui iront et viendront à leur gré."

samedi 10 décembre 2022

Dune 2 - Franck Herbert

Après la lecture du premier tome de la saga, j'étais curieuse de savoir ce qu'il pourrait bien se passer ensuite.
On continue dans la lignée du tome 1. Attention spoiler! Contre toute attente, Paul va survivre dans le désert avec sa mère. Notamment car il a des prédispositions pour les pratiques fremen. J'ai aimé le suspens au début du livre lors de la survie dans le désert puis lors de l'intégration de Paul et sa mère au peuple fremen : sera-t-il le Kwisatz Haderach de la légende fremen? J'ai apprécié les moments doux avec Chani, l'excitation de se faire introniser dans une tribu, tout l'aspect psychologique des personnages. Notamment Jessica. J'ai moins aimé les lourdeurs politiques. J'ai commencé à comprendre qu'on dise de Dune qu'il était indigeste.

Citations
Comme ils franchissaient un tournant, il éprouva le besoin de s'appuyer sur Chani. Le contact de sa chair tendre sous le tissu rêche fit courir son sang. La sensation se mêla à l'effet de la drogue, rejetant le passé et l'avenir dans le présent. "Je te connais, Chani, murmura-t-il. Nous nous sommes assis côte à côte sur le rocher au-dessus du sable et j'ai calmé tes craintes. Nous nous sommes caressés dans l'ombre du sietch. Nous..." Il secoua la tête et vacilla.
Le Sardaukar demeurra silencieux, alors. Paul l'étudia. L'homme était de haute taille, les traits plats, avec une cicatrice pâle sur la joue gauche. Son attitude trahissait la colère et le doute mais, par-dessus tout, cet orgueil sans lequel un Sardaukar ne pouvait être complet, cet orgueil qui était comme un vêtement.
Le besoin pressant d'un univers logique et cohérent est profondément ancré dans l'inconscient humain. Mais l'univers réel est toujours à un pas au-delà de la logique.
Le silence tourbillonait autour de Jessica. Par chaque fibre de son corps, elle acceptait ce changement profond qui survenait en elle. Il lui semblait être maintenant une particule infime et consciente, plus petite que la plus petite particule sub-atomique mais pourtant capable d'émotion, de perception. Les rideaux s'écartèrent et elle eu la révélation abrupte d'une extension psychokiétique d'elle-même. Elle était atome sans être atome.[...] La modification se dévéloppait... de plus en plus au fur et à mesure que la surface de contact de la réaction catalytique s'étendait.

dimanche 5 juin 2022

Une sirène à Paris - Mathias Malzieu

Un très bon copain m'avait prêté ce livre poétique. Mais j'ai pris mon temps avant que ce soit le bon moment pour moi de le lire. Mais ayant déjà lu plusieurs Mathias Malzieu, je savais que j'allais y venir et que ce serait un plaisir.
Gaspard, un musicien homme-enfant-hypersensible se produisant sur une péniche fait une rencontre rocambolesque : celle de Lula, une sirène.
Cette rencontre intervient au moment où il baigne dans un contexte plutôt négatif (coeur brisé, faillite de la péniche spectacle impliquant une rupture de points de vue avec la famille). Lui qui était d'un naturel insouciant se prend cette lourdeur en pleine face.
Heureusement Lula arrive, rayonnante, avec toute sa légereté. On découvre alors un Gaspard naïf, enfant, attendrissant.
Sans vraiment en avoir conscience, ils vont prendre soin l'un de l'autre avec bienveillance. Ils vont s'entre-aider à avancer, déconstruire leurs schemas, panser leurs blessures.
Ce livre contient de jolies pépites descriptives, notamment de pleurer des perles rares ^^.

Citations
Trop était sa juste mesure. Burn in pour éviter le burn out.
Ce poisson fille était si beau que, même les yeux fermés, Gaspard ne parvenait pas à soutenir son regard. Sa bouche, un pare chocs d'autotamponneuse en porcelaine. Pas sûr qu'elle puisse manger avec un truc pareil, mais embrasser oui par contre!
Sans cesser d'applaudir, elle avance jusqu'au comptoir, dans un roulis de hanche à vous donner le mail de mer.[..] Sa chute de reins ne tombait pas, elle déferlait.
Plus jamais il n'accepterait de ne plus être lui même. Il se tromperait encore, il en creverait peut être mais il ne se laisserait plus jamais faire. Ni par lui, ni par son père, ni par personne. Semer la Horde de briseurs de rêve et ne plus ecouter que le doux galop d'un coeur qui s'emballe. Une horde de chevaux sauvages galopaient dans son coeur

dimanche 3 avril 2022

Les furtifs - Alain Damasio

J'ai acheté ce livre le jour de sa sortie : quelques heures après ma séparation avec le papa de mon fils. Une année plus tard, on avait décidé de se le co-lire avec mon amoureux. Nous n'avons pas réussi à trouver le temps d'aller plus loin qu'une cinquantaine de pages. Dans un quotidien bien rempli d'un an et demi. Puis ça s'est fini. Et ce pavé jaune qui restait là où le regard se pose. Je ne pouvais pas laisser ce chantier inachevé. Pour moi, Alain Damasio a toujours été un auteur à part, mais ce livre ça aura été le livre à part de l'auteur à part. Tout dans le timing pour sentir la pierre dans l'estomac lors de sa lecture et pourtant j'ai persisté, je suis restée collée au vent, dans ma trace. Et je suis contente de l'avoir fait. Il est magnifique. Merci à Alain de l'avoir dédicacé (même désenvouté) quand il est passé à Rennes en mars.
Tishka, la fille de Lorca a disparu sans explication. Lui croit encore qu'elle vit, qu'elle est peut être devenue une furtive et se met en tête de la retrouver (il entre dans la section "Récif" de l'armée à ces fins). Sahar, la mère de Tishka a fait son deuil et s'est séparée de Lorca à cause de ce ressenti divergent au sujet de leur fille. Nous allons suivre leur chemin de croix : de découvertes en espoirs ou en déceptions. Comme à son habitude, Alain Damasio a une écriture dense dans la forme et une richesse d'univers de ouf. Si on pouvait le diluer, cela ferait un roman normal.
J'ai fait de belles découvertes scientifiques, de construction alphabétique (à partir des céliglyphes) et de construction musicale (entre autre, le frisson). J'ai beaucoup aimé les passages sur l'auto-gestion des humains dans des communautés, la richesse d'univers technologique et politique pas si futuriste que cela, et le féminisme de la cellule Cryphe. J'ai été aussi particulièrement touchée par l'aspect maternel de l'intrigue ainsi que par ce couple qui doute, se fait et se défait.
Je suis fière d'avoir pu dire à Alain Damasio que ses livres sont "de l'orfèvrerie littéraire".

Citations
- Un jaune qui est si riche, si plein qu'on dirait de l'or végétal, de la joie fondue en lingot devenue couleur.
- Un réseau social est un tissu de solitudes reliées.

- Où? Tu fugues à 4 ans, tu vas où? Tu fourres quoi dans l'easter egg pour qu'on te recaptcha?

- En vérité j'étais tellement sidéré que je tentais de faire écran au choc avec des concepts en barricade.

- Je me suis levée ce matin avec une sensation de ciel au ventre et une prestance de petit nuage.

- Les furtifs nous ont appris une chose : il n'y a pas de lendemains qui chantent. Il n'y a que des aujourd'huis qui bruissent.

- Les enfants ne marchent pas, jamais : ils courent. Et si vous les regardez vraiment, ils ont tellement de sève ascendante en eux, ils sont tellement et animaux et buissons à la fois, et pierre en éruption qu'ils ne courent pas sans bondir en même temps, comme si leur propre pied était trop impétueux pour ne pas les enlever du sol. Si la gravité n'existait pas, en tous les sens du terme, on attacherait nos gosses avec des ficelles pour ne pas aller les chercher chaque soir dans le ciel.

lundi 14 mars 2022

La vie, l'univers et le reste - Douglas Adams

La vie l'univers et le reste, première de couverture J'avais lu il y a quelques temps le premier tome et le deuxième tome de cette trilogie et j'avais adoré. Et bien jamais deux sans trois! Douglas Adams sait une fois de plus nous surprendre à chaque page par l'absurdité comique des propos et des situations. Malgré ce caractère absurde il arrive à construire de très belles choses bien biscornues, avec disons une certaine... logique! Un peu comme un équilibriste qui serait à l'aise pour avancer, faire de la cuisine ou du bricolage, en équilibre sur à peu près rien. On ne s'ennuie pas dans ce bouquin, on démarre sur note bonne vieille Terre avec Arthur et Ford mais.. à la préhistoire! Ils sont ensuite rapattriés dans un vaisseau par Saloprilopette contre le service de l'aider à sauver le monde. En effet le peuple assez primitif de la planete Krikket s'est rendu compte qu'il n'est pas seul dans l'univers et en ressent une énorme xénophobie. Les krikkets, aidés par des robots tueurs veulent annihiler toute autre forme vivante de l'univers. L'histoire part un peu plus dans tous les sens ques les autres tomes (et c'était déjà pas mal le bazar dans les autres!) et je regrette un manque de travail sur les personnages (dont certains ont d'ailleurs subrepticement changé de nom?!) et la faible présence de Trillian, mais peut être qu'au bout de 3 tomes on avait fait le tour. Mes passages préférés sont le chapitre sur le bistromathique (page 50), qui est indépendant du bouquin. Et le passage ou Arthur a un longue conversation avec un matelas. Non seulement le fond est incroyable mais la forme est somptueuse : c'est de l'orfèvrerie de jeux de mots! J'ai aussi beaucoup aimé le concept de champ de CLEP et de cycle biologique du tournevis à cliquet. Et les personnages qui ont une tête d'opera de Sydney! Et la technique pour se mettre à voler (les impossibilités récréatives)! Et les désagréments du tourisme temporel à outrance. Et le sac de Grèce d'Arthur avec le bidon d'huile d'olives : j'étais pliée! Je vais essayer de m'arrêter là dans la liste mais c'est difficile...
Citations
"Le passé, disaient-ils, est désormais tout à fait comparable à n'importe quel pays étranger. Ils vivent exactement comme nous là bas."
"- Tout va bien" et sa voix aurait apaisé le Big Bang en personne.

Il s'appuya, crispé, contre la paroi de la coursive, les sourcils froncés comme un homme qui essaie de détordre un tire-bouchon par télékinésie.

Le matelas fut effectivement fort impressionné et comprit qu'il était en présence d'un esprit hors du commun. Il se dunlopila de tout son long, faisant naaître de petites rides toutes excitées sur les hauts-fonds de son marigot nappé d'algues

Zappy n'avait aucune envie de se frotter à eux et decidant que, tout comme la discrétion était le commencement de la bravoure, la couardise était le commencement de la discrétion, il alla vaillament se cacher dans un placard.

"- Vas te faire mettre par une comète!"

dimanche 20 février 2022

Dune - Franck Herbert

Dune, première de couverture
Plusieurs personnes m'avaient prévenu que cette lecture serait peut être ardue. Je n'ai rien trouvé de tel. Surtout comparé à un pavé descripto/politico/stratégique tel que les aventuriers de la mer, lu il n'y a pas longtemps, ou encore la stratégie Ender. Cela a été un vrai plaisir à lire. Surtout que j'étais motivée par la perspective de voir le film après. Et que j'avais déjà bien traîné! Mais la pile de lecture est ce qu'elle est :)
Une décision politique de haut niveau amène le jeune Paul Atréide à quitter sa planète Caladan accompagné de son père le duc Letho et de sa mère bene gesserit Jessica. Ils vont aller gouverner sur Arrakis, une planète désertique où l'eau est très rare. On assiste au passage à l'âge adulte d'un ado de 15 ans. Grâce à leur soutien (maitre d'armes, mentats...) et leur entrainement, son entourage et lui vont ils pouvoir déjouer les pièges qui les attendent à Arrakis? J'ai aimé qu'une grande place soit faite aux légendes et à la spiritualité, notamment certains textes ultra "scotchants". J'ai aimé tout le mystère entourant le peuple fremen et le parrallèle que cela faisait avec l'idée de s'ouvrir aux coutumes des autres.
J'ai trouvé des variations de rythme déroutantes dans la façon dont l'action se produit. Parfois, il ne se passe rien d'actif pendant longtemps, puis d'un coup c'est la débandade, puis plus rien etc... Je ne sais pas si c'est volontaire, ou si dans l'écriture d'un bouquin, habituellement l'écrivain fait attention à cela et que Franck Herbert n'y attache pas d'importance. J'ai trouvé le travail sur les personnages très intéressant et juste. J'ai adoré les 2 pendants "d'humains augmentés" : les mentats et les bene gesserit. Chacun singuliers dans leur facon de s'augmenter et ayant un rôle précis à jouer dans l'histoire. Certaines connaissances et comportements bene gesserit m'ont rappelé, avec plaisir, la PNL. Pourquoi il n'y a que des Mentats et pas des Mentates? J'aimerais être une Mentate! J'ai aussi beaucoup aimé les technologies decrites dans ce livre, notamment pour la préservation de l'eau.
Citations
"Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur mon chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi."
"Nefud était intoxiqué par la semuta, ce mélange de drogue et de musique qui agissait au niveau le plus profond de la conscience."

"Le jour modèle la chair, et la chair modèle le jour."